Durant de nombreuses années, mézigue s'est mis au lit entre chien et loup.
Lorsque je me couchais il n'était pas très tard. Et la chose a duré de nombreuses années ...
Longtemps, je me suis couché de bonheur.
Longtemps, je me suis couché de bonne heure...
 

.Locus solus de Raymond Roussel
extrait lu par Perec :
perec.mp3
(386 k)

Ne cliquez pas ici si vous ne voulez pas éviter de renoncer à essayer ce jeu,sinon cliquez là.

Le but de ce jeu (car dans un jeu comme dans la vie, il faut un but sinon c'est le bordel) est de retrouver un de ces lieux solitaires (locus solus) oublié par le temps. Pour y parvenir, il faudra utiliser les liens contenus dans les extraits des romans proposés. Quelques indices disséminés dans le texte vous permettront d'identifier cet endroit.

A la Recherche du Domaine Mystérieux : ça commence dans un pub londonien...

Ce jeu est composé de plus de cent-vingt pages HTML, d'une cinquantaine de liens vers d'autres sites Web et a été réalisé à partir des extraits d'une soixantaine de livres. En cliquant sur certains mots des textes proposés, vous vous retrouverez soit sur un autre site en rapport avec le mot justement (c'est bien foutu, vous verrez !), soit sur une autre page de ce site, soit sur une page donnant un indice pour découvrir ce lieu aussi mystérieux qu'étrange.

Mercredi 6 octobre 2004

L'actu du site

Le webmaster du Domaine Mystérieux profite d'une période de chômage pour remettre au goût du jour un site quelque peu abandonné ces dernières années.

Ça commence à flasher, jugez plutôt !

A suivre ...

 

Le thème du jour : attendons la mort sereinement

 

«Quand on épluche des oignons, il faut en même temps penser à quelqu'un qu'on aime bien et qui est mort, sans quoi ce sont des larmes perdues»

Cavana

  • L'optimisme béhat d'Audiard : "Quatre milliards cinq cents millions de têtes de cons qui cesseront enfin de polluer le système solaire!..."
  • Blondin (mis en dialogue par Audiard) : "Qui sait si nous ne serons pas comptables de toutes les joies que nous nous serons refusées, de tous les
    chemins que nous n'aurons pas suivis, de tous les verres que nous n'aurons pas bus. "
  • L'Ulysse de Joyce : "Tant à voir à entendre à sentir encore. Sentir près de soi des êtres chauds et vivants. Laissons-les dormir dans leurs lits grouillants d'asticots."
  • Socrate (revu par Woody Allen) se montre plus philosophe que jamais devant la mort.

 

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LE GRAND CONCOURS (toujours)

Eh oui, vous en rêviez ! Alors c'est pas dur, juste le nom de l'auteur de ce texte et hop ! vous vous retrouvez en dessous dans la rubrique PUB avec un lien vers votre site.

Qui a écrit ...?

C'était un ancien ouvrier agricole, le grade le plus bas dans la hiérarchie des campagnes, un loueur de ses bras qu'on couchait dans l'étable et qu'on salariait d'un couvert. Accéder au poste de fossoyeur municipal fut pour lui plus qu'une promotion inespérée, une sorte d'adoubement. Il avait été recruté sur une métaphore. Accompagnant son patron à sa dernière demeure, il aurait répondu au maire qui le sollicitait : « Les morts, c'est comme la semence, on met en terre et après, tout dépend du ciel.» Peut-être en effet est-ce parce qu'ils enterrèrent d'abord leurs morts que les premiers hommes, confiants en la résurrection, inventèrent des millénaires plus tard ce geste plein d'espérance d'enfouir des graines dans le sol. Quoi qu'il en soit, l'anecdote, rapportée, valut à Julien de la considération. On lui trouva de la profondeur, celle qui sied à la fréquentation des morts. Dans les commentaires, il se disait qu'au contact de la nature la solitude atteint fréquemment à cette dimension cosmique - et cela paraissait plus évident que d'une pomme qui tombe concevoir les lois de la gravitation universelle. La place de fossoyeur municipal étant vacante, le maire et son conseil, impressionnés par ce parangon de la sagesse populaire, l'attribuèrent spontanément au journalier philosophe sans emploi.
Les premiers temps, il crut qu'on attendait encore de lui quelques sentences. Il ne manquait jamais de placer: « Les pierres sont les os de la terre », mais, ne retrouvant pas la veine de ses débuts, il se cantonna bientôt prudemment dans son fief.

réponse précédente : Paul Lafargue (Le droit à la paresse)
bravo à Alexandra ! Allez voir son site : Book Tower (voir ci-dessous).

 

PUB

( réservé aux gagnants du GRAND CONCOURS TOUJOURS, ça ne se bouscule pas au portillon ! Je rappelle que si vous trouvez la réponse, je propose bien gentiment de mettre ici un bandeau ou un lien renvoyant à votre site.)

Lancez le jeu en cliquant sur le dessin

« Meaulnes, le grand Meaulnes, le héros de mon livre, est un homme dont l'enfance fut trop belle. Pendant toute son adolescence il la traîne après lui. Par instants, il semble que tout ce paradis imaginaire qui fut le monde de son enfance va surgir au bout de ses aventures, ou se lever sur un de ses gestes... Mais il sait déjà que ce paradis ne peut plus être. Il a renoncé au bonheur. Il est dans le monde comme quelqu'un qui va s'en aller.C'est le secret de sa cruauté. Il découvre la trame et révèle la supercherie de tous les petits paradis qui s'offraient à lui. Et le jour où le bonheur indéniable, inéluctable se dresse devant lui, et appuie contre le sien son visage humain, le grand Meaulnes s'enfuit, non point par héroïsme mais par terreur, parce qu'il sait que la véritable joie n'est pas de ce monde. »
Alain Fournier

«C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la vraie vie.»
Le Manifeste du Surréalisme, André Breton